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 Le grand Tétras

Cette illustration provient de "Histoire naturelle des oiseaux" de Monsieur de Buffon (1707-1788), sous le règne de Louis XVI.

Nous sommes actuellement en étude sur cette race et nous espérons pouvoir vous faire profiter de nos photos.


Le Tétras ou grand coq de bruyère, (Gallo alpestre), dans d'autres pays on lui donne le nom de faisan bruyant, Aristote le nommait Tétrix et les Athéniens Ourax.

Pline, (23-79), (sous Néron), en a fait quelques descriptions mais il semble qu'il s'agisse d'un petit Tétras ressemblant à nos pintades actuelles.

Les pattes sont dénuées d'ergots les plumes couvrent les doigts, il n'a pas de crête, ni de barbillon, sa taille est quadruple d'un coq ordinaire, la queue a deux pennes de plus que le coq, il la déploie comme le dindon, (en éventail), poids de 7,5 à 9Kg, Aldrovande dit en avoir vu un de 23 livres, le comparant à une Outarde. Le Tétras recherche le froid et préfère vivre dans les bois qui couronnent les hautes montagnes, dans des endroits difficiles d'accès.

La nourriture est constituée de baies, de ronces, chardons, pommes de pin, il ne touche pas aux fleurs, il préfère les feuilles et comme le faisan, il raffole des oeufs de fourmis.

Le coq Tétras entre en chaleur dès le mois de février et obtient son maximum vers la fin mars. Il fait des danses extraordinaires de séduction et pousse de longs cris très puissants pour attirer les femelles, c'est sans doute à cause de cela qu'il a obtenu la dénomination de "faisan bruyant". Le cri ressemble un peu à une faux que l'on aiguise, (Son grave se terminant aigü).

Le Tétras aime avoir plusieurs femelles, celles-ci ne font pas de nid, elles pondent à même le sol, dans des herbes épaisses ou végétation basse. Lorsque la poule est obligée de s'absenter, elle recouvre ses oeufs avec des feuilles pour les cacher. La ponte va de cinq à neuf oeufs blancs tachetés de jaune, dépassant 60g, la couvaison est de 28 jours.

Lorsque les poussins sont nés, la poule les emmène dans les bois, elle recherche des oeufs de fourmis et des mûres, qu'elle les encourage à consommer en poussant de petits cris particuliers.

Au dix-huitième siècle, on trouvait le grand Tétras dans les montagnes des Alpes, l'Auvergne, la Savoie, la Suisse, la Moscovie, l'Ecosse, la Grèce.

Malheureusement, à cause de la chasse, les Tétras ont progressivement disparus de ces régions, en premier lieu d'Irlande.

En fait, les chasseurs choisissaient le moment de la reproduction, lorsque le Tétras est moins attentif au danger.

Une fois de plus, c'est une race qui disparaît par la cupidité humaine.

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