Tout d'abord et c'est très important, il
faut garder en tête les mécanismes de base de la
reproduction :
La nature a apporté un soin tout particulier à la
reproduction, ceci pour la continuité des espèces.
De générations en générations c'est
instauré un très haut niveau de protection.
Chez les mammifères, le petit est à l'abri dans le ventre de sa mère, baignant dans un liquide amniotique anti-chocs, une femme faisant une grande chute sera blessée mais le bébé n'aura rien, (excluant le fait que la femme perde son bébé mais ceci concerne son anatomie sans remettre en cause la protection intrinsèque du bébé).
Chez les ovipares, plus anciens que les
mammifères, l'oeuf apporte une protection bien plus
élevée à l'embryon.
Totalement autonome et indépendant de la mère, les
oeufs des reptiles, poissons, insectes, etc., n'ont même pas
besoin d'incubation.
La mince coquille d'un oeuf de poule représente un filtre
moléculaire, aucun micro-organisme ne peut y
pénétrer, pas même un virus qui est mille fois
plus petit qu'une bactérie.
Seules les molécules d'oxygène peuvent
pénétrer et la tension de vapeur peut en sortir,
phénomène dit du "pump down".
Si aucune bactérie ne peut entrer, il ne
peut y avoir de développement, menant à une
dégradation des éléments contenus.
Si on met au sec un oeuf ne présentant aucune fêlure, au
bout de quelques mois, il sera déshydraté, ne pesant
que le poids de la coquille et de ses éléments secs.
La conservation est indéfinie dans le temps, des oeufs de
dinosaures ayant été retrouvés intacts, on parle
alors en millions d'années, des chercheurs travaillent sur
l'ADN contenu dans ces oeufs.
Outre une coquille à toute épreuve des
micro-organismes, des membranes coquillières ont
également un rôle de protection.
L'embryon, qui deviendra poussin, se trouve dans une poche foetale
dans le jaune, ce jaune est entouré d'une partie visqueuse, le
blanc, contenant les anticorps maternels et de l'eau très pure
autorisant le pump down.
L'embryon est parfaitement
protégé.
Bien comprendre que si une telle protection existe pour un oeuf de
poule, il en est de même pour les autres oeufs de toute
nature.
Une bactérie, peut être
considéré comme un oeuf, aucun antibiotique ne pourra
la détruire, c'est au moment de la scission, quand la coque
qui donnera naissance à deux bactéries filles sera
ouverte, c'est le moment où l'antibio pourra agir, pas
avant.
A part le chalumeau, la soude caustique et certains acides, il n'y a
pas de substances ovocides.
Les parasites et les insectes ne font pas
exception à la règle, c'est
pourquoi, lorsque vous avez un problème, on vous indique
parfois un doublement ou un triplement de traitement.
Parce que la première fois, vous aurez les parasites adultes
mais pas leurs oeufs, s'il n'y a pas un autre traitement lorsqu'ils
auront éclos, il y aura ré-infestation.
Pour les vers intestinaux, les "machins" en eau de boisson sont illusoires, d'abord parce qu'il n'y a pas de rémanence et parce qu'il n'en arrive qu'une quantité infime dans l'intestin, la plus grande partie étant détruite par l'acide chlorhydrique du proventricule, (estomac chimique), ainsi que par le tractus en amont.
Les gélules ou capdules sont beaucoup
plus efficaces car commencent à diffuser lorsqu'elles
atteigent le haut de l'intestin, après le gésier,
(estomac mécanique), qui va les écraser pour
libérer les molécules, on peut dire que ce sont des
gélules LP, (à Libération Prolongée).
(Dans nos textes nous employons "poule" mais cela s'applique
également aux coqs et autres gallinacés).
Avec la chaleur, les mouches sont très actives, elles pondent
partout où peut se trouver de la nourriture pour leur
progéniture.
Selon ce qui a été dit plus haut sur la protection des oeufs de toute nature, ceux de la mouche n'y faisant pas exception, vous devez être très prudent.
Par exemple : Si vous laissez trop longtemps une mangeoire avec de la nourriture fraîche, une mouche peut pondre dedans, une poule qui absorbe ces oeufs, même si elle vient d'être parfaitement vermifugée, sera infestée.
Et ce n'est pas beau à voir, les oeufs
de mouche sont enduits d'une substance collante, ils se fixent
aisément dans les replis du jabot, les larves naissantes
traversent la muqueuse pour échapper aux enzymes et se
glissent sous la peau.
Devenus asticots, la poule
sera dévorée vivante.
Vous devez également surveiller le derrière de vos poules, s'il est souillé par des fientes liquides, les mouches peuvent y pondre, les asticots s'introduisent alors dans l'abdomen de la poule par l'anus et là également, la poule est dévorée vivante.
Donc prudence !
Les acariens de peau, pondent des centaines d'oeufs entre l'anus et
le bas de l'abdomen, endroit où le bec de la poule ne va pas,
également sur la tête et derrière le
cou.
L'infestation se fait en deux temps : Au
départ, une certaine quantité de parasites adultes
infestent la poule, à part quelques piqures pour se nourrir,
la vie de la poule n'est pas en danger, on remarque que la queue de
la poule est basse et semble fatiguée.
Avec un simple poudrage insecticide, vous aurez les adultes mais pas
leurs oeufs.
Le réel danger est au moment de l'éclosion, les parasites auront pondu des centaines d'oeufs et cette génération montante, affamée, va piquer la poule en tous endroits de son corps.
La poule à une mobilité de plus
en plus réduite, souvent, elle reste prostrée au sol,
si l'on agit pas dans les plus bref délais, elle meurt en deux
ou trois jours, ces acariens sont hématophages, (ils sucent le
sang de leur victime).
On les appelle également "poux rouges", gris translucide
à l'origine, ils prennent cette couleur rouge en étant
gorgés de sang.
Il faut alors poudrer intensivement avec une poudre de bonne
qualité pouvant rester sur la peau plusieurs jours.
Gardez bien cette
différence fondamentale entre le parasite adulte, que l'on
peut détruire et ses oeufs indestructibles avec les produits
usuels.
Pensez aux enfants qui attrapent des poux
à l'école.
Au premier shampoing traitant, les adultes sont détruits mais
pas les lentes, le système de protection des oeufs est
universel.
Les parasites peuvent être
véhiculés par des mouches ou autres insectes,
même si c'est très propre chez-vous, vous ne pouvez y
échapper.
Des oeufs de puces peuvent rester latents des années dans les
lames d'un parquet, même s'il est lavé à l'eau de
Javel.
Bien entendu, le poudrage des poules est
insuffisant si l'on ne désinsectise pas le poulailler.
Là aussi, il faut songer qu'à la première
aspersion vous aurez les adultes mais pas leur oeufs qui pourront
avoir été pondu dans des interstices de bois, sous des
caisses, derrière des appliques murales, etc..
Il faut un produit sérieux, capable de garder une
rémanence de plusieurs semaines, ainsi, lorsque la nouvelle
génération sortira des oeufs, elle sera
immédiatement détruite.
L'eau de Javel, même
pure, n'a pas d'effet sur les oeufs et n'est pas
rémanente.
Evitez d'employer des pondoirs en bois préférez des boîtes en matière plastique faciles à nettoyer.