La Coucou de Rennes est une
bonne pondeuse, ses oeufs sont légèrement
teintés.
Elle est également excellente couveuse et assure de deux
à trois couvées par an.
Les poussins naissent robustes, ils sont recouverts d'un duvet gris
ardoise presque noir; leur ventre est blanchâtre, ils portent
une tache blanche sur le sommet de la tête, un peu en
arrière à l'instar d'une calotte.
Les coquelets se reconnaissent assez vite, leur teinte étant plus clair que celle des poulettes, qui naissent presque noires.
Les poulettes pondent vers leur sixième mois; cette race assure une bonne ponte d' hiver.
La seule restriction à apporter à son égard est constituée par sa difficulté d' assimilation aux espaces relativement restreints.
La Coucou de Rennes est une
vieille race locale que l'on trouvait en abondance dans le pays de
Rennes et plus généralement en Bretagne jusqu'à
la dernière guerre, date à laquelle commence
l'agriculture productiviste spécialisée.
Cette volaille réputée pour la qualité de sa
chair et sa rusticité fut particulièrement
appréciée sur les marchés rennais au 19e
siècle.
La renommée de la Coucou tient beaucoup au travail de
sélection que mena le docteur Ramé, personnalité
Rennaise, à la fin du 19e siècle et au début du
20e siècle pour aboutir à l'officialisation de la race
par le Ministère de l'Agriculture en 1914 (création du
standard officiel de la race).
A partir des années 1940-1950, la Coucou de Rennes s'éteint progressivement au profit des races à croissance rapide nouvellement introduites (Wyandotte, Sussex, Plymouth).
- La Coucou de Rennes : Une race sauvée de l'oubli par l'Ecomusée du pays de Rennes.
En 1988, l'Ecomusée
s'intéresse au sort de cette ancienne race bretonne (la seule
avec la poule Noire de Janzé désormais disparue) et
mène l'enquête pour essayer de retrouver quelques
animaux.
Parmi les rares pistes obtenues, celle d'un ancien agriculteur
rennais exproprié lors de l'urbanisation du quartier de
Maurepas à Rennes s'avère fructueuse.
Monsieur Rouesné, aujourd'hui retraité, a
conservé dans sa ferme près d'Angers un cheptel de
Coucou de Rennes.
Conscient du risque de disparition de ce patrimoine
génétique, l'agriculteur consent assez vite à
faire don de quelques volailles à l'Ecomusée pour
commencer un travail de conservation.
En 1989, l'Ecomusée
prend l'initiative de réunir un certain nombre
d'éleveurs amateurs soucieux de conserver cette volaille.
Bien vite, le constat s'impose que cette conservation ne sera
effective que si les petits élevages se multiplient et que les
éleveurs communiquent et échangent.
Les caractères
principaux de la race sont : forme allongée, poitrine large et
saillante, tête de taille moyenne, oeil rouge orangé,
bec blanc ou corne claire.
L'oreillon est rouge ainsi que les joues, les barbillons longs de
même texture que la crête.
La coloration requise pour les
pattes est blanc rosé parfois tachetée de gris marron,
cette marbrure suit et rapelle l'opposition des marbrures du plumage;
elles portent quatre doigts; chez le coq l'éperon est souvent
fort, long, dès que le sujet atteint deux ans.
La queue doit être opulente et longue, il convient
d'éviter la queue d'écureuil.